Ruffec, un patrimoine à découvrir : l’église Saint-André
L’église Saint-André
L’église Romane du XIIème siècle (Rue Saint-André), dont les travaux auraient commencé en 1111, et seraient terminés en 1215, est un prieuré de l’abbaye bénédictine de Nanteuil-en-Vallée dès son origine. Elle se situait dans l’ancien diocèse de Poitiers.
De cette époque, il ne reste que la façade occidentale, classée Monument Historique en 1903, et la façade du bras sud du transept.
Beaucoup de zones d’ombre subsistent sur son histoire : ravagée par un incendie en 1415, l’église connut plusieurs campagnes de reconstruction au cours des XVème, XVIème et XVIIème siècles.
A l’époque romane, on imagine une église avec un plan en croix latine. De nos jours, les bras du transept ne sont plus saillants car ils ont été englobés lors des agrandissements postérieurs de la nef. Le bras nord du transept semble avoir conservé sa voûte romane en plein cintre. De ce décor, on peut remarquer la présence de statues en ronde bosse, dont une seule conserve aujourd’hui sa tête. A l’origine, l’ensemble des arcades, au nombre de 12, étaient pourvues de statues représentant les apôtres. L’une d’entre elles conserve dans sa main gauche des clés, il s’agit très probablement de saint Pierre.
Au-dessus de la baie, le Christ en gloire est représenté dans sa mandorle, encadré par deux anges. Ce décor sculpté illustre l’Ascension du Christ et rappelle celui de la cathédrale d’Angoulême.
Le tympan historié sous l’arcade nord a fait l’objet de nombreuses interprétations. On y a vu successivement la représentation du tombeau du fondateur de l’église Saint-André, de Judith et Holopherne, d’un épisode de la vie Saint André et bien d’autres encore. Bien que très mutilé, on peut voir un personnage allongé sur son lit, sa tête reposant sur un coussin et, au second plan, on distingue un autre personnage debout qui semble tenir un tissu (drap ?) pour recouvrir le premier personnage.
Source : Service patrimoine, Communauté de Communes Val de Charente